Mohammad Karim ANSARI est réfugié afghan de 23 ans.
Il a fui son pays en 2019. Il a suivi l’accompagnement POLE’R pendant 7 mois qui lui a permis de commencer son apprentissage et l’a aidé dans ses démarches administratives. Lors de son périple il a été marqué par la noyade des enfants en mer, qu’il a pu sauver.
Comment es-tu arrivé en France ?
M.K.A : J’ai traversé les montagnes d’Afghanistan à pied, puis j’ai pris un bateau gonflable pour traverser la mer. Nous étions 60 dessus alors que c’était un bateau pour 5 à 10 personnes. Arrivé en Grèce, j’ai pris un train. Je me suis mis sous le train. C’était difficile mais j’ai réussi.
Pourquoi es-tu parti
d’Afghanistan ?
M.K.A : Je suis parti car je bois de l’alcool et que j’ai des ennuis avec une personne. En Afghanistan, c’est interdit de boire. De plus, je suis tatoué. Si les talibans voient mes tatouages ils me coupent les membres. Ensuite, les femmes ne peuvent plus aller à l’école. Si je me marie et que j’ai des enfants, ils ne pourront pas aller à l’école. Ce n’est pas ce que je veux.
Quel métier faisais-tu ?
M. K. A : En Afghanistan, j’ai travaillé pendant 6 ans comme mécanicien de moto. Je connais très bien ce métier et je souhaiterai ouvrir mon propre garage en France après avoir obtenu un diplôme.
Ton insertion en France a-t-elle été facile ?
M.K.A : Pour moi, ce n’est pas facile car pour travailler il faut un diplôme ici alors qu’en Afghanistan je peux travailler directement. Maintenant je cherche à me former.